Personne ne va au synode pour défendre ses opinions…
Le pape l’a dit et répété. Une assemblée synodale n’est pas un parlement. On ne se constitute pas en groupes ou en lobbys. On vient prier ensemble, écouter tous les autres, échanger des points de vue, chercher à tout prix à comprendre ensemble la volonté de Dieu.
Et ce synode n’a pas pour thème des sujets à la mode, mais bien les sujets baptisés que nous sommes tous, et tous concernés par tous: comment vivons-nous ensemble notre foi? Quelle place peut y trouver chacune et chacun? Que nous faut-il changer pour que chacune et chacun puisse autant recevoir que donner. Nous n’avons pas à nous regarder l’ombril, mais à éveiller nos yeux, nos oreilles et surtout nos coeurs, pour nous entraider à mieux voir, discerner et agir au Nom de Jésus.
Qu’est-ce qui compte à la fin d’un synode? Que Jésus soit mieux connu, vécu et annoncé.
Et si dans nos églises et dans nos quartiers on devait encore pouvoir penser que la foi n’est que l’affaire du clergé, alors ce synode aurait raté sa synodalité. Car il n’aurait pas été ce qu’il est: la promotion de cette convivialité sacrée, où tout peut être partagé entre tous et éclairé à la lumière de la vraie actualité, celle que Dieu est.
Confions au Maître des temps et de l’histoire toutes les personnes présentes à l’assemblée synodale aves les évêques, successeurs des apôtres et le successeur de Pierre. Qu’elles aient la joie de revenir chez elles pleines d’enthousiasme pour la poursuite des divers chemins d’Emmaüs, où ce qui compte en définitive sont nos coeurs devenus brûlants, qui n’ont qu’une envie: rejoindre chacune et chacun parce que le Christ est vraiment ressuscité!
Mgr. Alain de Raemy, Administrateur apostolique du diocèse de Lugano, Evêque auxiliaire de Lausanne, Genève et Fribourg
